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notes de lecture de la chouette

" Un fils parfait " Mathieu Ménégaux

Le-fils-parfait-Mathieu-Menegaux ROMAN FRANCAIS

Un fils

parfait

  **

240 pages

 

 

 

 

 

téléchargementMathieu Menegaux est un écrivain français né en 1967. Son premier roman, "Je me suis tue",a été publié chez Grasset en 2015.

 

 

Quatrième de couverture ( Grasset ) :

 

Maxime, enfant unique d’Élise, a tout du fils parfait : brillantes études et carrière fulgurante ; c’est un mari aimant comme un père attentionné. Un jour, sa femme Daphné va découvrir la faille dans ce tableau idyllique. Le conflit est inévitable : il sera sans merci.
Jusqu’où une mère doit-elle aller pour protéger ses filles et faire valoir ses droits, alors que personne n’accepte de la croire ?
Inspiré d’une histoire vraie, Mathieu Menegaux nous livre ici le récit du combat d’une mère contre la machine judiciaire.

 

Notre avis :

 

 

" J'étais persuadé qu'il valait mieux une maman absente mais épanouie qu'une banale mère au foyer qui ne leur donnerait que de l'amour, et pas un exemple dans la vie ."

 

Il y a souvent deux versions à une histoire. Daphné, la narratrice livre la sienne à Elise sa belle-mère.

Cela fait deux ans que Daphné attend ce moment et Maxime finit par prononcer ce ‘oui’ devant l’adjoint au maire. Maxime, fils unique, couvé, protégé et soutenu à chaque étape de sa vie par sa mère, se révèle un compagnon délicieux les premières années de la vie conjugale. Claire est née le premier jour du printemps, Lucie a fait son apparition à peine dix-huit mois plus tard.

Daphné est jeune, ambitieuse, elle ne veut pas dépendre uniquement de son mari. Sa carrière passe par la nécessité de s’absenter dix à quinze jours par mois. Maxime est un père attentif et affectueux avec ses filles. Et puis un jour, où Daphné est seule avec les filles, elle apprend de la bouche de Claire que l’homme avec qui elle vit depuis 10 ans et un monstre,’ ne me laisse pas maman, le loup vient quand tu n’es pas là ‘, alors tout bascule…

Une construction originale avec une fin inattendue pour un roman qui aborde le sujet difficile de l’inceste. L’écriture de l’auteur rend parfaitement tous les sentiments ressentis par Daphné, l’incompréhension, le doute, la colère, la haine. Comment imaginer que l’homme que l’on aime est un pervers. A qui se confier ? Les menaces, la manipulation, le chantage de son mari, un monde d’adultes incapables d‘entendre la voix de l’enfant. Refuser l’évidence, la lâcheté et abandonner ses filles aux griffes du monstre. Le labyrinthe des procédures policières et judiciaires où on applique les processus sans empathie particulière. Dans ce type d’affaire, la santé mentale de l’accusatrice est déterminante, et Daphné va sombrer dans un monde kafkaïen, le rouleau compresseur est en route. Tout sonne juste et vrai dans le récit et le lecteur apprend avec effarement que jusqu’en 2016, l’inceste n’existait pas en tant que tel dans le code pénal. En Europe un enfant sur cinq est victime de violences sexuelles dont 70% sont commises au sein de la cellule familiale.

 

Prolongez votre lecture :

 

104594800 

 

 Un premier roman étonnant, tant par le sujet que par l’écriture réaliste de l’auteur. Les émotions et les blessures de l’héroïne sont tellement bien rendues que le lecteur a la sensation que ce livre a été écrit par une femme .

Disponible à la bibiliothèque

 

 

 

 

Note n° 772 rédigée par Yves, août 2017

 

 

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