" Le garçon " Marcus MALTE
Le garçon
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544 pages
Prix Fémina 2016
Marcus Malte pseudonyme de Marc Martiniani, né le en 1967 à La Seyne-sur-Mer, est un écrivain français de plusieurs romans policiers et ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse.
Le livre :
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin, d’instinct. Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, à la fois sœur, amante, mère. Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Notre avis :
"L'homme peut tout inventer. Il peut tout créer et il peut tout détruire. Au choix. C'est lui, c'est lui seul qui a la boule d'argile au creux de sa main. Que va-t-'il en faire? Tout dépend, en fait, de la sorte d'homme à qui appartient la main. Si c'est un savant, si c'est un soldat, et si c'est un poète ? tu comprends bien que le résultat ne sera pas le même."
Ce livre est un vrai délice, tant par la qualité de l'écriture, que par la force du récit. Un roman qui vous envoûte par la beauté et la maîtrise de la langue, la quête d'un personnage lumineux qui passe de la passion amoureuse à l'horreur de la guerre. Et la plume de l'auteur, à la fois douce et violente, nous emmène de l'érotisme d'un amour fou à l'effroyable carnage de 14-18. De temps en temps le récit s'interrompt pour laisser place à des références sur les événements de l'année. De 1908 à 1938 une épopée poétique, tout en émotion et ressenti. Un roman finement ciselé, comme le chef d'oeuvre d'un compagnon ébéniste.
Note rédigée par Yves, décembre 2016
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