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notes de lecture de la chouette

" La serpe " Philippe Jaenada

téléchargement ROMAN FRANCAIS

La serpe

     **

648 pages

 Prix Femina 2017

 

 

 

 

 

maxresdefaultPhilippe Jaenada, né le 25 mai 1964 à Saint-Germain-en-Laye, est un écrivain français..il enchaîne les petits boulots pendant plusieurs années. Sa première nouvelle est publiée en 1990 dans L'Autre Journal. Les sept premiers romans de Philippe Jaenada sont d'inspiration autobiographique.  Il se tourne vers le fait divers dans ses ouvrages suivants : Bruno Sulak (Sulak), Pauline Dubuisson (La Petite femelle) et Georges Arnaud (La Serpe) tout en conservant son style caractéristique.

 

 

 

 

Quatrième de couverture ( Julliard) :

 

Un matin d'octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n'est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l'unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l'arme du crime aux voisins. Pourtant, au terme d'un procès retentissant (et trouble par certains aspects), il est acquitté et l'enquête abandonnée. Alors que l'opinion publique reste convaincue de sa culpabilité, Henri s'exile au Venezuela. Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du Salaire de la peur, écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud.
Jamais le mystère du triple assassinat du château d'Escoire ne sera élucidé, laissant planer autour d'Henri Girard, jusqu'à la fin de sa vie (qui fut complexe, bouillonnante, exemplaire à bien des égards), un halo noir et sulfureux. Jamais, jusqu'à ce qu'un écrivain têtu et minutieux s'en mêle...

 

Notre avis :

 

On se croirait dans un roman d’Agatha Christie, sauf qu’ici tout est vrai. Nous sommes en octobre 1941, quatre personnes, Georges le père, Henri le fils, Amélie la tante et Louise la bonne sont cloîtrés dans un château. Le matin Henri trouve le cadavre des trois autres tués à coups de serpe. Il n’y a aucune trace d’effraction, rien n’a été volé et le fils a emprunté récemment la serpe à une voisine. Accusé Henri crie son innocence mais s’inquiète de savoir s’il sera guillotiné si par hasard il est coupable. Henri, à la loterie de la vie, on peut dire que côté physique, il n’a fait pas partie des gagnants, c’est un sale individu, capricieux, violent, cynique, fils unique d’une bonne famille Pour ce qui est de dépenser, les billets de 1000 francs fondent dans sa main. Il pompe tout l’argent de son père et de sa tante. Il aime les femmes, l’alcool et les belles voitures.

L’auteur nous fait revivre l’ambiance nauséabonde de l’occupation, la méfiance des juifs, les restrictions, les attentats contre l’occupant, les éxécutions en représailles. Il part enquêter dans le Périgord sur les lieux mêmes de l’affaire. Avec sa petite pelle il tente de déterrer certains détails négligés par les enquêteurs. Tout y passe, nous voici la veille du drame, puis sur la scène du crime, une description minutieuse des cadavres et de leurs multiples blessures. On se replonge dans le dossier d’instruction, le procès avec un président du tribunal complaisant, les plaidoiries des avocats, le talent de l’avocat de la défense qui petit à petit va semer le doute parmi les jurés, comme un illusionniste en deux mouvements il transforme un foulard rouge en un vert et un accusé en innocent. Tout l’accuse et personne ne comprend ce qui a pu se passer lors du procès. Mais surtout Philippe Jaenada démontre qu’il s’agit d’une des enquêtes les plus désastreusement menées de l’histoire de la police et de la justice.

Une bonne dose d’humour ,rend cette sordide histoire plus légère. L’intérêt principal de ce récit est de nous faire découvrir cet homme atypique que fut Henri Girard, sale gosse, fils indigne, aventurier en Amérique du Sud, qui deviendra un écrivain célèbre sous le pseudonyme de Georges Arnaud et finira sa vie comme pourfendeur des injustices. Pour le reste si Philippe Jaenada même une enquête minutieuse, démontrant les erreurs commises par les enquêteurs,les mensonges et les contradictions des uns et des autres, tout ce qu’il avance n’est que des suppositions et ne présente que peu d’intérêt 75 ans après les faits d'autant plus que tous les protagonistes ont disparu.

 

Note n°780 rédigée par Yves, septembre 2017

 

 

 

 

 

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