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notes de lecture de la chouette

" Avant que les ombres s'effacent " Louis-Philippe Dalembert

téléchargement ROMAN FRANCAIS

Avant que

les ombres

s'effacent

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290 pages

 

 

 

AVT_Louis-Philippe-Dalembert_1250Louis-Philippe Dalembert (né à Port-au-Prince, Haïti, en 1962) est un écrivain d'expression française et créole. Fils d'une institutrice et d'un directeur d'école, de formation littéraire et journalistique, Dalembert travaille comme journaliste d'abord dans son pays natal avant de partir en 1986 en France poursuivre ses études. Depuis son premier départ d’Haïti, ce vagabond polyglotte a vécu tour à tour à Nancy, Paris, Rome, Jérusalem, Berlin, Milwaukee, etc. Il a voyagé partout où ses pas ont pu le porter… dans l’écho renouvelé de la terre natale. Les traces de ce vagabondage sont visibles dans son œuvre qui met souvent en dialogue deux, voire plusieurs lieux, et parfois aussi deux temps.Dalembert vit aujourd’hui entre Paris, Port-au-Prince, l'Italie et ailleurs.

 

Quatrième de couverture ( Sabine Wespieser ) :

 

Dans le prologue de cette saga conduisant son protagoniste de la Pologne à Port-au-Prince, l’auteur rappelle le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi autorisant ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à tous les Juifs qui en formuleraient la demande.
Avant son arrivée à Port-au-Prince à la faveur de ce décret, le docteur Ruben Schwarzberg fut de ceux dont le nazisme brisa la trajectoire. Devenu un médecin réputé et le patriarche de trois générations d’Haïtiens, il a tiré un trait sur son passé. Mais, quand Haïti est frappé par le séisme de janvier 2010 et que sa petite-cousine Deborah accourt d'Israël parmi les médecins du monde entier, il accepte de revenir sur son histoire.
Pendant toute une nuit, sous la véranda de sa maison dans les hauteurs de la capitale, le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l’ont amené là. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance à Łódź en 1913, son enfance et ses études à Berlin – où était désormais installé l'atelier de fourrure familial , la nuit de pogrom du 9 novembre 1938 et l'intervention providentielle de l’ambassadeur d’Haïti. Son internement à Buchenwald ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d’asile, mais refoulé vers l’Europe ; son séjour enchanteur dans le Paris de la fin des années trente, où il est recueilli par la poétesse haïtienne Ida Faubert, et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues.

 

Notre avis :

 

 

"L’âge n’a aucune espèce d’importance. Deux personnes qui s’aiment ont l’âge de leurs plaisirs et de leur amour."

 

2010 port-au Prince, un séisme dévastateur, parmi les médecins et secouristes accourus du monde entier Déborah, la petite fille de la tante de Ruben. Agé de quatre-vingt-quinze ans le docteur Ruben Schwarzberg a fait son temps, il a dépassé la date de péremption. Installé avec Déborah face à la baie, Ruben accepte de dérouler la bobine du fil de sa vie.

 

Lodz sa ville de naissance, Berlin où toute la famille s’est réfugiée, le camp de Buchenwald, Paris et ses plaisirs, Haïti enfin, puisque depuis 1939, ce petit pays accord la naturalisation à tous les juifs qui le demandent.

L’extraordinaire destinée du docteur Ruben Schwarzberg, un homme qui préfère la compagnie des gens de peu. Un récit parsemé de personnages savoureux, Johnny l’américain le compagnon de captivité, l’intrépide oncle Joshua , Roussan son guide dans les nuits chaudes parisiennes, Ida sa généreuse bienfaitrice, Marie-Carmen, épouse d’un diplomate, qui sait jouer de son corps comme d’un instrument de musique, Zule sa gouvernante haïtienne adepte du vaudou et madame Sara hédoniste bon teint qui attrapera Ruben dans ses filets.

Mais ce roman est surtout le témoignage d’amour d’un homme pour le pays où il est né. Un pays où les racines des uns se sont entremêlées à celles des autres pour obtenir un seul tronc. Des habitants qui n’ont jamais été pauvres en générosité à l’égard des autres peuples. Un pays où tous les lettrés sont poètes, où l’on boit du thé seulement en cas de maladie, où les épouses s’accommodent des maîtresses et acceptent à leur table les "fils du dehors" , les enfants naturels de leurs maris. Malgré la gravité du sujet, grâce à son écriture enjouée et légère, l'auteur nous délivre un récit  très agréable à lire .

 

 

Note n° 769 rédigée par Yves, août 2017

 

 

 

 

 

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